Le communiqué de presse de l'association La Vigie de septembre 2022 aboutit à une enquête remarquable du journal Ouest-France et à la révélation d'une situation ubuesque au Pays de Sant-Gilles-Croix-de-Vie : le maire d'une commune s'oppose au président de la communauté d'agglomération exigeant, dans le cadre d'une de ses compétences (la défense contre la mer), la restauration rapide de la dune de la Normandelière avant les tempêtes de l'hiver !
L'Etat, gestionnaire du Domaine Public Maritime et surveillant l'érosion de nos côtes, devrait arbitrer ce conflit. L'intérêt général, la priorité, c'est la protection de nos côtes, la lutte contre l'érosion et l'urgent c'est la restauration de la dune de la Normandelière qui fait partie d'une ZNIEFF de type II.
François Blanchet met en avant "la défense contre la mer", la lutte contre l'érosion, pour demander la restauration de la dune de la Normandelière. Frédéric Fouquet revendique la "protection des milieux dunaires" pour s'opposer à la demande de François Blanchet ! C'est un dialogue de sourds : d'un côté il s'agit de réensabler la dune de la Normandelière pour la rendre efficace contre l'érosion et contre les tempêtes hivernales et de l'autre côté il s'agit de protéger l'existant !
Frédéric Fouquet laisse croire que c'est la commune de Bretignolles qui est en charge des actions de défense contre la mer. Il indique : "« Si des interventions sont programmées, elles seront pilotées par les services de la ville comme prévu dans ses attributions. Nous ne manquerons pas d’en informer l’agglomération ... ». C'est un mensonge, les actions de défense contre la mer sont de la compétence de la communauté d'agglomération dans le cadre de la Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI) conformément à l'article 211-7 du code de l'environnement.
Pour rire un peu : Pour ne pas "piétiner" les milieux dunaires Bretignollais qui font l'objet de toutes les attentions de la part de la municipalité de Brétignolles (!), la communauté d'agglomération devrait louer des barges ou des hélicoptères pour transporter directement le sable sur la dune de la Normandelière depuis la mer.
Personne n'est dupe : A l'image de son mentor, Frédéric Fouquet est un malin, il sait très bien qu'une restauration de la dune de la Normandelière, que ses équipes ont détruite en septembre - octobre 2019, serait la fin définitive de son rêve fou de port de plaisance communal à cet endroit. Alors il fait tout pour repousser l'échéance, pour bloquer toutes les demandes sur la Normandelière (restauration de la dune, réhabilitation du lac de baignade ...).
François Blanchet donne l'impression de se faire balader par Frédéric Fouquet, qu'attend-il pour taper sur la table ? Il peut s'appuyer sur les services de l'Etat mais peut-être aussi sur les études de Biotope qui devraient être terminées depuis le 23 août 2022 - lire l'article du blog du 22 août 2022. Il serait intéressant que le résultat de ces études soit rendu public.
A noter le commentaire de James Pelloquin sur Facebook :" Les propos dans cet article de Ouest-France me paraissent totalement lunaires. Il faut se rendre compte qu'un estran sur faciès sableux est un milieu très dynamique et il faut tout autant l'être dans l'action pour répondre à la double problématique de fréquentation des plages et d'accrétion ou d'érosion. Pour préserver une dune, il faut agir sur la plage et continuellement s'adapter (le trait de côte n'est pas une ligne fixe, il évolue dans l'espace et dans le temps avec une tendance au recul qu'il faut accompagner). A trop attendre, le coût annuel (inévitable pour l'entretien des protections) risque d'être salé. Le retrait d'une commune vis à vis d'une compétence intercommunale est en ce sens douteux"
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Lire le mécontentement d'un résident secondaire de la commune de Bretignolles-sur-Mer
Voici la lettre d'un résident secondaire adressée au maire qui n'a toujours pas daigné y répondre. Ce courrier nous a également été transmis, il nous a semblé tellement représentatif de la situation de la commune que nous le publions avec l'accord de son auteur
"Monsieur le Maire
Je me permets de vous écrire pour vous faire part du sentiment d’amertume ressenti par de nombreux résidents secondaires depuis plusieurs années sans que nous ayons la capacité de l’exprimer, privés que nous sommes du débat démocratique local. Sans me transformer en porte-parole, je souhaiterais par cette lettre vous alerter sur l’état d’esprit qui règne au sein de vos « administrés » secondaires dont je fais partie.
Brétignollais d’adoption depuis toujours (mes grands-parents et mes parents étaient déjà des « estivants » dès les années 50), j’ai, à bientôt 65 ans, à peu près tout connu de l’évolution de votre commune. Ses premiers vacanciers des années 50 et 60 avec quelques villas disséminées pour les plus aisés, les campings et les colonies de vacances pour les autres. J’ai vu sortir de terre les premiers projets immobiliers d’envergure comme les Fermes Marines ou encore le quartier du Marais-Girard à l’emplacement du camping où je campais avec mes parents dans les années 70, puis le lotissement de la Parée qui a été le dernier véritable embellissement de ce quartier. Heureusement, Brétignolles a échappé aux horreurs dites de Merlin-Plage qui ont défiguré les bords de mer voisins et a su ainsi garder son image de « mer à la campagne » grâce à la volonté de la municipalité de l’époque. Les années 80 et 90 ont vu la multiplication des lotissements avec leurs flots de constructions de résidences secondaires. C’est à cette époque, en 1997, que je suis devenu propriétaire dans le quartier du Prégreau que j’ai eu le plaisir de voir s’embellir ensuite avec l’aménagement du Parc des Morinières. Enfin plus récemment, j’ai eu le plaisir de voir notre centre-ville se métamorphoser tout en se modernisant et en s’embellissant en particulier autour de l’ancien presbytère.
Puis est arrivé le projet de port en 2000 que j’ai d’abord soutenu car l’idée sous-jacente de mettre un terme aux constructions sans fin de résidences secondaires m’avait séduite. Mais 20 ans après, je ne peux que déplorer les conséquences désastreuses de ce projet raté pour Brétignolles et surtout pour nous autres estivants ! Je passe sur les dizaines d’études, les rebondissements en tous genres, les affrontements des pro et des contres (auxquels j’ai bien évité de prendre part) sans parler des millions engloutis dans cette folle aventure ! Je ne m’en tiendrais qu’au bilan visible pour tous ceux qui comme moi fréquentent la plage de Normandelière qui est tout bonnement calamiteux : ce fut d’abord le sabotage scandaleux du lac d’eau de mer pourtant si agréable pour les grands comme pour les petits que rien n’a compensé depuis, plus récemment le saccage de la maigre végétation environnante mais le pire étant cette pauvre plage de la Normandelière laissée totalement à l’abandon depuis toutes ces années. J’ai le sentiment que plus personne ne s’occupe de ce lieux de baignade pourtant très prisé lorsque d’un côté, on a les plages de la Parée inaccessibles à marée haute et que de l’autre, l’éloignement et les maigres places de parking des plages des Dunes découragent beaucoup de monde. Comme nous l’avons connu à la Parée, sans que d’ailleurs aucune action n’ait été menée pour tenter d’enrayer le phénomène, la disparition progressive du sable de la Normandelière a pour conséquence cette année l’apparition de gros galets en grand nombre. Mêlés aux morceaux de bois en décomposition, aux mégots et papiers oubliés sans parler d’un parpaing au beau milieux de la plage que personne n’a jugé utile de retirer après plus d’un mois de présence, tout ceci est indigne d’une station qui se dit balnéaire.
Après le fiasco post-municipales de 2020 ayant entrainé l’abandon du projet, je me suis dit de manière un peu égoïste « enfin débarrassé de ce foutu projet ! » tout en pensant qu’on allait peut-être s’occuper (un peu ? enfin ? ) de ce qui représente une des principales sources de revenus de la commune : les résidents secondaires ! Car depuis ces vingt dernières années, quel est le bilan en matière d’investissement pour le tourisme ? Ce qui subsiste, comme le programme d’animations, n’est-il pas que l’héritage du passé ? Quelles innovations pour les vacanciers depuis 20 ans ? J’ai évoqué plus haut l’état de la plage de la Normandelière, mais quid de l’aménagement de la Parée tant promis mais jamais réalisé ? A quand un centre nautique à Brétignolles qui au passage servirait toute l’année et pas seulement les estivants ?
Au lieu de cela, la nouvelle municipalité que vous conduisez envisage maintenant un projet de port de « dimension municipale » ! Est-ce bien raisonnable à l’heure du dérèglement climatique et de l’érosion des côtes, d’aller encore plus saccager ce qui reste d’espaces naturels à Brétignolles ? Pour le bénéfice de qui, si ce n’est quelques dizaines de propriétaires de bateaux ? Allons-nous encore repartir pour des décennies d’études, de combats pro et contre comme cela semble se dessiner avec les projets présentés récemment par la Vigie ? Comme beaucoup je pense qu’il est temps de tourner la page de cette idée qui avait sans doute encore du sens il y a 20 ans mais qui est devenue contre-nature en 2022 pour aborder des projets à taille humaine pour le bénéfice du plus grand nombre.
Pour compléter mon propos, je souhaite évoquer ici d’autres points de moindre importance mais tout aussi symptomatique du sentiment de « laissé pour compte » des estivants.
- La suppression des poubelles de plage n’a fait qu’aggraver le sentiment d’abandon de la Normandelière car s’il m’arrivait, comme de nombreux plaisanciers, de ramasser ce qui trainait autour de moi pour déposer mégots ou papiers volants dans la poubelle de plage, je m’abstiens désormais car je ne vais tout de même pas emporter les ordures des autres chez moi !
- La fête foraine très prisée par nos tous petits, désormais reléguée aux tréfonds de l’ancienne ferme du Marais-Girard, est tout à fait symptomatique de la politique de la commune. Cette distraction n’est sans doute plus assez chic aux yeux de certains.
- L’éclairage public désormais à plusieurs vitesses : autant j’applaudi les efforts d’économie pour des quartiers quasi désertiques hors saison, autant je m’interroge sur l’inconséquence de plonger la rue du Prégneau, pour ne citer qu’elle, dans un noir intégral dès 23h, tandis que des centaines de vacanciers tentent de regagner les différents campings et autres résidences après un spectacle à la Parée ou au centre-ville. Ces vacanciers ne méritent-ils pas un peu de sécurité ?
- Je terminerai mon propos avec les poubelles enterrées et singulièrement celles de la rue du Prégneau. Je n’aborderai pas le problème des dépôts sauvages présents partout où ce dispositif est en place, mais plutôt le nettoyage des abords qui ressemblent après
un mois et demi de forte fréquentation à une décharge à ciel ouvert avec les ordures qui trainent à 50 mètres à la ronde sans que visiblement ces abords n’aient été nettoyés depuis le début du mois de juillet. Une petite visite des services techniques au moins une fois par semaine serait trop demander ?
J’espère, monsieur le Maire, ne pas avoir été trop long car je tenais non pas à « vider mon sac » mais plutôt à vous alerter sur la dégradation du niveau de satisfaction des vacanciers brétignollais. J’ai des amis résidants secondaires à la Tranche et à Jard qui témoignent d’une véritable politique pour le tourisme dont Brétignolles ferait bien de s’inspirer.
Bien respectueusement. "
Voilà que, concernant la remise en état de la dune, le "Fouquet de la dune" nous fait un chantage à de nouvelles dépenses budgétaires pour la commune qu'il ne veut pas assumer ! Comme si cela lui faisait mal, par ailleurs, de faire bien d'autres dépenses inconsidérées pour tenter de parvenir à ses fins pour la réalisations d'un port "communal" versus FF... En fait c'est de sa part un bras d'honneur au Président de la Communauté d'Agglomération. I N A D M I S S I B L E !!! Il veut voir la mer rentrer dans les terres par la dune au risque de voir inondé ce qui est derrière c'est-à-dire en premier lieu le lotissement Merlin Le Lagon Bleu. Propriétaires immobiliers de cette résidence méfiez-vous de notre maire ! Vous avez vu ce qui est arrivé à La Faute s/Mer avec la tempête Xynthia, et ce qui est arrivé au maire de cette commune ??? Alors n'attendez pas qu'il soit trop tard, regroupez-vous pour poursuivre F. Fouquet quant à son irresponsabilité de refuser la remise en état d'une dune défensive par la communauté d'agglomération. Il est fou, hypocrite, menteur, incompétent, politiquement incorrect, sécuritairement nul... Il faut arrêter ses manoeuvres à la con qui ne font que jouer avec la vie des administrés. Il y a plus qu'un grain de sable entre la commune et l'agglo, il y a une dune et un chabot.
RépondreSupprimerM. le Préfet ordonnez, pour la sécurité et la protection des habitations, que la dune soit remise en état
Le cerveau de Frédéric Fouquet est comme celui de Chabot , endommagé.
RépondreSupprimerSi Frédéric Fouquet était indien il s'appellerait "neige fondue".
Dans toutes ces malheureuses péripéties, on peut compter sur le député Buchou - le dit spécialiste du trait de côte... et du silence radio !
RépondreSupprimerRéelu notre député et haut la main en plus.
RépondreSupprimerIl faut croire qu'il a fait des bonnes choses durant son quinquennat passé.................
A moins que l'ombre de CC plane toujours au dessus de nos tètes.
On se tue à nous dire que nous sommes vraiment des imbéciles ( je suis poli )
Pourquoi l'avons nous réelu ???????
C'est ce que l'on peut appeler un Tocard, mais il est content. Il n'en fout pas une ,mais on est content et aux prochaines élections, on remettra le couvert........
Et pendant ce temps, contraint sous l'Hubris et la Fuite en avant de Pachaboutine, Foutriquex emmène la commune droit dans le mur.
RépondreSupprimerHubris, ou le syndrome de la démesure :
RépondreSupprimer« L’hybris grec renvoie à la démesure et à ses conséquences funestes. Malheureusement, il n’existe pas en français d’équivalent satisfaisant au mot anglais hubris. Une approximation serait « orgueil démesuré ». Mais le champ sémantique du terme anglais est beaucoup plus large : il associe narcissisme, arrogance, prétention, égotisme, voire manipulation, mensonge et mépris. Le terme renvoie également à un sentiment d’invulnérabilité, d’invincibilité et de toute-puissance, en y associant un certain pathétique. Comme le narcissisme, l’hubris désigne aussi un manque d’intérêt pour tout ce qui ne concerne pas le sujet personnellement, une absence générale de curiosité. »
Et oui, c'est bien de cet "orgueil démesuré" dont est atteint Pachaboutine (pacha-chabot).
SupprimerEt maintenant, plus le site sera sale et menacé par les hautes marées, plus le joli coquet petit port communal si propre sera présenté, promotionné comme l'unique avenir et solution.