Le dossier complet d'enquête du journal Les Echos
Le dossier concernant le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie - voir ci-dessous
Face à l'érosion, le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie en appelle à l'Etat pour déplacer sa population
La position de François Blanchet qui est celle de Yannick Moreau est-elle bien raisonnable et peut-elle être comprise par la population ?
En appeler à l'Etat, c'est en appeler à nous tous, pour financer, en totalité, le déplacement d'une population privilégiée qui a bien profité et qui veut continuer à bien profiter de la proximité de la mer coûte que coûte, cette population continue à investir tout près de la mer, dans les derniers espaces disponibles, sans se soucier des risques encourus liés à l'érosion (voir sur la commune de Bretignolles)
La conclusion de François Blanchet pour justifier sa demande est "tout le monde profite de la côte" !
Oui mais il y en a qui en profite beaucoup plus que d'autres et ceux-là devraient être sollicités financièrement beaucoup plus que les autres.
Est-ce la position de l'Etat qui n'est pas tenable ou la position des élus du Pays de Saint-Gilles ?
Le maire de Bretignolles, qui soutient la position de François Blanchet, défend mordicus un nouveau projet de port de plaisance sur le site de la Normandelière sachant que les aménagements de celui-ci seraient exposés à la montée des eaux. Est-il bien sérieux ?
Nota
Au Cap Ferret il y a des propriétaires privilégiés qui ont pris en charge financièrement les ouvrages de protection de leurs biens, est-ce le cas au Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie ?
Petit Supplément
Newsletter de l'association La Vigie N°94 de septembre 2024
Situation au 3 août 2024 présentée par Martine Luce lors de l'assemblée générale
Classement du site
Selon les nouvelles dispositions du code de l’urbanisme, le changement d’orientation du PADD (plan d’aménagement et de développement durable) suite à l’abandon du projet de port, impose une révision du PLU et non pas une simple modification. C’est donc l’agglo, qui désormais est seule compétente sur l’élaboration du PLUI-H (Plan Local Urbanisme Intercommunal- Habitat).
Le président de l’agglo a d’ailleurs confirmé à la cour d’appel sa décision d’exécuter le jugement en intégrant les modifications induites dans le cadre du PLUi-H prescrit par délibération du 13 avril 2023.
Nous avons donc pris acte auprès de la cour d’appel et notre requête à exécution qui était dans la phase administrative a été classée. Mais après le jugement de l’appel, s’ouvrira la phase juridictionnelle, qui permettra, à tout moment, de ressaisir la cour d’appel pour faire exécuter le jugement si jamais les promesses n’étaient pas tenues ou si la situation politique l’exigeait.
En attendant la décision de la cour d’appel, la situation est bloquée, aucuns travaux ne peuvent être effectués sauf ceux prévus pour la remise en état du site.
Et pour l’heure, nous sommes toujours en attente du jugement de la cour d’appel qui devait avoir lieu fin 2023, et qui d’après le greffe du tribunal aura lieu fin 2024 . La justice est lente…très lente….
Remise en état du site de la Normandelière
Le préfet avait demandé à la communauté d’agglomération du pays de st gilles, de contacter un cabinet spécialisé pour diligenter une étude concernant la remise en état du site de la Normandelière, suite aux travaux dévastateurs de septembre 2019. Le cabinet Biotope a été mandaté, pour analyser les impacts des travaux préparatoires réalisés sur le milieu naturel et proposer différents scénarii. Cela devrait aboutir à une équivalence écologique du milieu avant travaux. L’étude a duré plus d’un an, le rapport fait plus de 100 pages.
C’est à l’agglo que revient le choix du scénario. Elle le soumet au conseil communautaire qui l’approuve le 13 avril 2023. Puis elle le transmet au préfet, lequel pourra imposer des prescriptions complémentaires.
Fin janvier 2023, le maire de Bretignolles se gargarise dans la presse du scénario retenu, ce qui nous a conduits à plusieurs réunions avec l’agglo et à des tractations plutôt musclées avant la signature définitive. Il en ressort que la dune reconstituée (ce que j’appelle le tas de sable) ne sera pas déplacée car le remède serait pire que le mal du point de vue écologique et biodiversité… ça c’est le prétexte bien facile, disons plutôt que cela arrange les finances de l’agglo et les prétentions portuaires de Fouquet ! Car lorsque l’on voit le piétinement voire carrément le prélèvement de sable sur cet espace resté sans protection, elle est où la préservation de la biodiversité ?
Des mesures compensatoires seront exécutées dans les dunes de la Sauzaie…. Ben voyons ! Elles étaient déjà prévues dans le dossier du port ! Je vais vous dire ce que sont les mesures compensatoires prescrites lors des enquêtes publiques : c’est un machin, inventé par des technocrates qui permettent à des aménageurs de détruire et de saccager des sites naturels à condition qu’ils transposent ailleurs ce qu’ils détruisent ! Elles servent à contrebalancer les dommages causées par la réalisation d’un projet, cela légitime les impacts causés à la biodiversité, en d’autres termes, elles reconnaissent le droit à détruire. Et à la Normandelière, on en a un bel exemple !!!
Plusieurs études et non des moindres, mettent en doute leurs efficacités….car elles ne sont pas neutres et peuvent engendrer des impacts sur le site où elles sont réalisées. mais …. ça arrange beaucoup de monde !....
On a quand même obtenu : que notre pauvre dune soit protégée par des ganivelles et des branchages dans un premier temps.
Soit dit en passant tout ça n’a pas résisté aux tempêtes hivernales. Ensuite elle devrait être consolidée à l’arrière par le relèvement du sable et un apport de sable sur l’avant.
La végétation saccagée devra être remplacée, au sein des parcelles agricoles par l’équivalent de 2180 m² et sur le site par l’équivalent de 5000 m², par des espèces multi essences adaptées au climat.
Le dossier a été transmis au préfet qui a donné son accord.
Et depuis :…Les seuls travaux entrepris ce sont des ganivelles qui ont été timidement posées sur la dune mais vu la qualité du boulot, elles n’ont pas résisté aux tempêtes hivernales.